La myopie se traduit par une vision floue de loin, mais nette de près.

La fréquence de la myopie ne cesse d’augmenter chez les enfants et les adolescents, probablement en raison des changements de mode de vie. De nombreux travaux scientifiques sont en cours pour mieux comprendre les mécanismes d’évolution de la myopie. Des facteurs génétiques et environnementaux sont mis en cause, notamment la réduction du temps passé pour des activités extérieures et la majoration des activités en vision de près à la lumière artificielle.

Plusieurs prises en charge sont proposées actuellement pour prévenir ou ralentir l’évolution de la myopie :

  • Avant tout des règles de vie adaptées :
    • privilégier les activités à l’extérieur à la lumière du jour plusieurs heures par jour (ou à défaut derrière une vitre),
    • réduire les activités prolongées en vision de près (faire des pauses régulières),
    • éloigner les écrans (tablettes, téléphones, ordinateurs...) à plus de 35 cm des yeux.
    • éviter la lecture avec une lumière artificielle faible. 
  • Le port permanent de la correction optique adaptée
  • Les autres moyens sont proposés en fonction de l’âge de l’enfant, du degré de myopie, du mode de vie et des préférences du patient : 
    • verres freinateurs de la myopie, 
    • lentilles de nuit (orthokératologie) : il s’agit de lentilles rigides portées toutes les nuits qui permettent une correction de la myopie par remodelage de la cornée. Le port d’une correction optique n’est pas nécessaire pendant la journée. 
    • des lentilles de jour de freination myopique : en particulier lorsque l’orthokératologie n’est pas possible ou tolérée. Ce sont des lentilles “techniques” qui sont portées la journée (au moins 10h par jour)
    • collyre à base d’ATROPINE à faible concentration : il est à instiller une fois par jour dans chaque œil pendant plusieurs années. Les effets indésirables constatés sont mineurs : une dilatation très modérée de la pupille inférieure à 1 mm et une légère perte d’accommodation compensée par le port de lunettes et/ou de lentilles. 

Ces traitements ont pour but de freiner l’évolution de la myopie et non de la faire disparaître. Ils devront généralement être poursuivis pendant plusieurs années, sans interruption, sous peine de voir la myopie augmenter de nouveau.

Une surveillance régulière chez l’ophtalmologiste est nécessaire généralement 1 à 2 fois par an. Elle sera déterminée au cas par cas.